Les indications de la chirurgie de la carène sont rares, limitées à des tumeurs de la trachée basse ou les bronches principales, offrant une résection carcinologique R0 et un pronostic meilleur au dépend d’une tactique pré-, per- et postopératoire spécialement adaptée à chaque cas.
Étude rétrospective à propos de 5 cas, bénéficiant d’une résection de la carène avec ou sans résection pulmonaire, associée à une carinoplastie sous différentes techniques (8 ans).
Trois hommes et 2 femmes, dont l’âge moyen était de 41 ans. Parmi les antécédents, on trouve une notion de : tabagisme chronique (2 cas), pneumopathies à répétition (2 cas), notion de tuberculose pulmonaire (1 cas). La symptomatologie clinique était : des hémoptysies intermittentes (4 cas), une dyspnée stade (II–III) (2 cas), des bronchorrhées chroniques (2 cas) et des douleurs thoraciques systématisées (2 cas). Le bilan radiologique objectivait un processus tumoral de siège central (Hilaire 2 cas, sous carinaire 2 cas, endobronchique 1 cas), associés à des adénopathies médiastinales dans 4 cas et un aspect de poumon droit détruit dans 3 cas. Tous les patients ont bénéficié d’une fibroscopie bronchique qui a confirmé le processus tumoral endobronchique sténosant (>50 % de la lumière bronchique) qui siégeait sur : la BSD à moins de 1cm de la carène (3 cas), la sous-muqueuse de la carène (2 cas), dont le caractère macroscopique a confirmé le caractère carcinoïde (2 cas) et dans 2 cas, la biopsie bronchique a confirmé le diagnostic histologique. Les voies d’abord étaient une TPLD (4 cas) et une sternotomie (1 cas), les gestes réalisés étaient une : pneumonectomie droite intrapéricardique élargie à la carène avec reconstruction de type KERGIN (1 cas), KERGIN inversé (1 cas), une plastie en V (1 cas) ; exérèse tumorale élargie à la carène avec section angulaire et plastie en V (1 cas) ; résection de la carène avec anastomose trachéobronchique en double canon de fusil (1 cas), associés à un curage ganglionnaire médiastinal radical Le diagnostic histologique était un : ADK moyennement différencié, carcinome peu différencié, carcinome mucoépidermoïde, tumeur carcinoïde typique (2 cas). Pendant un recul moyen de 4,75 ans, un décès en postopératoire immédiat, et une récidive ganglionnaire cervical ont été marqués.
La carinoplastie est techniquement difficile, nécessitant une parfaite collaboration entre pneumologues, chirurgiens et anesthésistes, pour faire face à une problématique liée aux voies d’abord, techniques de mobilisation, type de résection–anastomose et aux suites opératoires.
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